Le col du Mont-Cenis

Aujourd’hui, montée du col du Mont-Cenis avec Benoît, amateur de vélo rencontré à l’Auberge de Jeunesse de Val-Cenis qui rêvait de gravir son premier 2000m, et même son premier col tout court. N’ayant pas de vélo avec lui, il a été en louer un à Lans-le-Villard.

Nous voilà donc partis pour ce col que je commence à bien connaître il s’agit de ma sixième ascension de ce versant, et ma troisième en quatre jours. Je préviens d’avance mon acolyte qu’il ne faut pas partir trop vite sur un col, de peur de ne pas arriver en haut, la montagne étant toujours la plus forte.

Arrivé à Lans-le-Bourg, nous tournons à gauche et commençons à gravir les premières pentes du col. Il me semble que le rythme est un brin élevé pour quelqu’un qui gravit son premier col. Je le mets donc en garde devant un excès de confiance en ses capacités physiques. D’autant qu’il a quelques difficultés à passer sur le triple plateau et grimpe donc sur un 40 ou un 42. Vu son gabarit, il est certainement beaucoup plus puissant que moi, mais un tel braquet me semble quand même présomptueux.

Finalement, avant la première épingle, et la bifurcation qui permet de rejoindre Lans-le-Villard, Benoît passe sur le triple, ou plutôt, le triple passe enfin à la énième tentative. A la sortie de l’épingle, le rythme ralentit sensiblement, confirmant que nous étions certainement partis un peu vite. Je détaille la montée pour qu’il puisse gérer sa montée au mieux, et le met en garde avant les passages raides qui suivent les épingles à gauche.

La montée se déroule tranquillement, avec Benoît calé dans ma roue. Il faut dire qu’il y a un peu de vent depuis le bas. Les températures ne sont pas très élevées, mais par rapport à la veille, c’est largement supportable.

Nous surplombons maintenant la vallée et passons à proximité de la table d’orientation. Nous sommes maintenant sortis de la forêt et serons bientôt fixé sur la présence ou non de la Lombarde. En débouchant de la courbe à gauche, fidèle à son habitude, le vent est là. C’est le moment que choisi Benoît pour vouloir me relayer. Le vent contre lui et la fatigue se faisant sentir, il ne peut monter plus haut que la hauteur de mon pédalier. Nous roulons quasiment de front pendant une bonne centaine de mètres avant qu’il ne se protège à nouveau dans ma roue.

Le sommet est maintenant là, nous apercevons la pancarte qui marque le col. Benoît trouve quelques forces pour accélérer et passer au col devant moi, fier d’avoir vaincu son premier col, et son premier 2000. Il rajoutera même un deuxième col à son palmarès en gravissant le col de la Madeleine l’après-midi même.