Le col de la Cayolle

Le départ se fait de Barcelonnette par la même route que le col d’Allos, c\’est-à-dire en direction de Pra-Loup. Il faut attendre de sortir de Barcelonnette pour bifurquer à gauche en direction d’Uvernet-Fours et du col de la Cayolle.

La route est relativement large et rectiligne, traversant une pinède jusqu’à Uvernet. A partir de là, nous allons progressivement nous enfoncer dans les gorges du Bachelard. La pente est faible, mais la prudence est conseillée quant au choix des braquets.

La route passe d’une rive du Bachelard à l’autre avant de s’établir sur sa rive droite, après avoir franchi un petit tunnel et un pont, le tout sur une pente clémente. A près les orages d’hier soir, nous nous attendions à avoir de la fraicheur dans ces gorges, ce ne sera pas le cas. La route étroite (vélo et voiture peuvent difficilement se croiser par endroits) est accrochée à la paroi rocheuse et grimpe très légèrement. La pente moyenne sur 1 km ne dépasse pas les 4%.

Au fur et à mesure que l’on s’enfonce dans la vallée, celle-ci s’élargit et la végétation peut refaire son apparition. Après les pins du bas, ce sont maintenant des feuillus que nous retrouvons. La pente forcit légèrement mais reste très supportable.

Les premières pentes difficiles surviennent peu après la traversée du Villard d’Abas avec 2 virages en épingle à cheveux qui s’enchainent. La montée continue alors que la vallée continue à s’ouvrir et nous admirons le piton rocheux du Mont Pelat (3051m) qui est un des points culminants du Parc National du Mercantour.

La route continue à grimper, mais jamais avec de trop forts pourcentages, ce qui nous change du Granon ou de l’Agnel. Il faut atteindre le hameau des Longs pour trouver une légère descente qui nous conduira jusqu’à Bayasse. Là, la route bifurque à droite pour franchir le Bachelard et la pente se durcit pour s’établir autour de 7% de moyenne jusqu’au sommet. Le changement de paysage est radical, nous quittons un paysage de moyenne montagne pour les alpages et les mélèzes de la haute montagne.

Dans un passage en ligne droite, nous apercevons la route devant nous. Elle franchit successivement 2 ponts pour franchir un verrou rocheux qui barre la vallée. Je garde un souvenir émerveillé de ma découverte de ce passage lors de ma première ascension de ce col en 1998 – déjà sur le parcours des 3 cols, mais depuis Colmars : Allos – Cayolle – Champs. Le premier pont est franchi dans une grande courbe à gauche et en regardant plus haut nous voyons le torrent qui cascade depuis le pont du dessus. Il y a même un troisième pont. Ce passage est tout simplement somptueux et semble laisser un souvenir impérissable à beaucoup de cyclistes.

Nous retrouvons le torrent en contrebas de la route et apercevons nos deux premières marmottes du séjour. Nous plaisantons également avec deux touristes qui nous ont déjà dépassés 3 fois en voiture et qui nous encouragent. A l’approche du sommet, nous voyons à plusieurs reprises les fléchages des itinéraires de randonnées, nombreuses dans le secteur. Le refuge Napoléon, situé à 1km du sommet, est sur le passage d’un GR. Ce GR franchit le col de la petite Cayolle que nous apercevons de puis la route.

Depuis Bayasse, la pente moyenne s’établit à 7%, mais elle ne dépasse jamais les 9%, les passages les plus raides étant certainement situés juste après Bayasse et vers le sommet, dont nous nous rapprochons à grand pas. Dans un enchainement d’une courbe à droite et d’une à gauche nous apercevons le sommet que nous avons tôt fait de rejoindre après un dernier coup de collier.

La descente sur Barcelonnette est rapidement avalée, même si il nous faut rester prudent. La route est relativement étroite, assez irrégulière, mais heureusement sans trous. Lors du passage dans les gorges, il faut se méfier des rochers qui ont pu tomber sur la route. Même si nous descendons rapidement, nous profitons du paysage et de la vue sur le Pain de Sucre qui surplombe la vallée du Bachelard, la Grande Séolane et son profil caractéristique et la route du col d’Allos.

Parmi les autres occupants du gite des Terres Blanches de Méolans-Revel se trouvent deux couples de randonneur et l’un d’eux fait beaucoup de vélo et se souvient de ce passage qu’il trouve magnifique.