Le col de l’Izoard

Après une bonne nuit de repos, nous voilà prêt à nous attaquer à ce col. A la différence de notre sortie mythique de cette année, nous le gravirons depuis Briançon, c\’est-à-dire par son côté le plus facile le moins difficile.

La descente de Terre Rouge à Briançon nous sert d’échauffement. J’effectue quelques tours de rond-point en attendant Rodolphe parti chercher une boite aux lettres. Les pentes à la sortie de Briançon sont relativement fortes, mais cela ne dure pas. Nous retrouvons rapidement des replats et même des passages descendant.

Il faut attendre Cervières pour voir disparaître les replats. Je profite du passage à Cervières pour repérer le gite où nous étions un mois auparavant. 2 cyclos nous ont rejoints et se disent que le manque d’échauffement est un handicap sérieux. Je les abandonne quelques instants pour satisfaire un besoin naturel. Il me faudra piquer un petit sprint pour les rejoindre avant le Laus.

C’est ici que les choses sérieuses commencent. La pente devient plus forte et il y a quelques lignes droites qui paraissent interminables. Enfin, le niveau de difficulté n’a rien à voir avec le Granon.

L’un de deux cyclos qui nous avait rejoints est maintenant à la peine sur ces pourcentages plus forts. Il semble qu’il ait gravi les premiers kilomètres un peu trop rapidement et qu’il accuse un contrecoup  de ses efforts. Nous le distançons progressivement puis rejoignons son compagnon qui lève le pied pour l’attendre.

Nous apercevons le sommet que nous atteignons rapidement. Selon Rodolphe, ce col est le plus facile que nous ayons gravi depuis le début. De mon côté, je dois dire que les jambes étaient moins bonnes qu’hier. Il s’agit quand même de notre sixième jour de vélo consécutif, et j’avais déjà observé l’année dernière qu’il s’agissait d’une journée difficile. Il y avait peut-être aussi l’envie d’en garder sous la pédale pour le magnifique et terrible col Agnel du lendemain.

Pour rejoindre Guillestre, nous franchirons l’Izoard en voiture, ce qui me permet de me remémorer le week-end de fin juin. En le gravissant, je n’avais pas réalisé que la pente était importante. Un grand coup de chapeau à tous ceux qui l’ont gravis avec déjà 90km et 1000m de dénivelée dans les jambes !