La Toussuire
Ce matin, nous partons de Montricher-Alban pour bénéficier de quelques kilomètres d’échauffements avant de nous attaquer à la montée du col. Cet échauffement n’est pas superflu car d’après nos mémoires (nous avions déjà essayé de gravir ce col par ce versant l’année passée) les premières pentes étaient relativement raides.
Arrivés à Saint-Jean de Maurienne, le scénario de l’année dernière semble vouloir se répéter. Des panneaux indiquent que la route du col de la Croix de Fer est barrée et nous conseillent de suivre la route du col du Mollard. L’année dernière nous avions sagement suivi ces panneaux sans nous douter que nous gravirions un col imprévu à notre programme. Cette année nous étions bien décidé à le franchir par la route normale. D’autant que les cyclotouristes rencontrés après nos mésaventures de l’année dernière nous avaient affirmé que la route normale, bien que barrée, était fréquentable par les vélos. Nous suivons donc la route normale du col plein de confiance. Le départ relativement matinal est le bienvenu car le soleil chauffe déjà et la route à flan de montagne n’est pas très ombragée.
Nous avalons les premières pentes avant d’atteindre un premier replat et même une petite descente qui nous conduit jusqu’à la bifurcation avec la station de La Toussuire. Un panneau « Route barrée à 7km » et une barrière posée au milieu de la route viennent entamer notre optimisme une première fois. Le deuxième coup sera porté 100m plus loin par deux autres cyclos qui nous signifient que la route est effectivement barrée, même pour les vélos. Nous décidons malgré tout de continuer.
L’ascension se continue en forêt sur une route par endroit passablement endommagée, vraisemblablement par le passage des engins de chantier. Nous apercevons sur l’autre versant la route que nous avions empruntée il y a 1 an. A un moment, nous cherchons la route devant nous sans la trouver, pourtant nous devrions la voir accrochée à la montagne. C’était sans compter sur une épingle. Nous cherchions la route devant nous au lieu de la chercher au-dessus.
Finalement, nous arrivons à la route barrée. Les grilles sont grandes ouvertes mais les panneaux « Interdit aux cyclistes » ou encore « Tir de mines » sont suffisamment dissuasifs pour nous convaincre de faire demi-tour. Un couple de motard espérait lui-aussi passer et cherche maintenant sur sa carte un moyen de rejoindre le col malgré tout. Nous leur conseillons de suivre la déviation que nous avions nous-mêmes expérimentés l’année passée. Le col du Mollard est moins éprouvant en moto qu’en vélo.
Après quelques instants de déception et de discussion, nous décidons de ne pas en rester là et de grimper à La Toussuire. Nous redescendons jusqu’à la bifurcation et tournons pour suivre la direction La Toussuire. La pente est plus douce que ce que nous avons pu gravir du col, par contre, la route n’est plus bordée d’arbres mais de camping-cars. L’arrivée du Tour à La Toussuire aura lieu le lendemain. Nous quittons l’itinéraire des coureurs pour grimper directement àLa Toussuire sans passer par Le Corbier.
Nous constatons que les cyclistes croisés sont un peu plus civilisés que la veille, nombre d’entre eux répondant à nos salutations. Alors que la pente se fait plus sévère, nous admirons le paysage de l’autre versant et devinons le sommet du col du Mollard. Nous décidons de ne pas rentrer dans la station et de redescendre par Le Corbier. La descente se fait entre les barrières, arrivée du Tour de France oblige, et sur une route assez poussiéreuse qui laisse présager de longues heures de travail à la DDE pour nettoyer cela avant le passage des coureurs.
Nous redescendons ensuite à Saint-Jean de Maurienne et rejoignons Montricher-Alban ce qui nous donne une dernière occasion de passer le triple plateau pour aujourd’hui. Notre ascension du jour nous a rassurés par rapport à notre état de forme. Il faut dire que la veille, nous avions trouvé la montée particulièrement dure. Par contre, nous n’avons toujours pas réussi à gravir le col de la Croix de Fer par sa route normale. Il nous faudra revenir l’année prochaine, une fois que les travaux d’élargissement des tunnels seront terminés.