BRM600 CCK Tripays
Pour finir, quelques mots sur le BRM600 du CCKingersheim bouclé ce week-end. Départ à 5h du matin, nous sommes 13 participants, mais 14 à prendre le départ puisque Pascal, un des organisateurs nous accompagne sur les premiers kilomètres, nous le retrouverons au ravito du km 333. Je pensais que ça roulerait groupé jusqu’à la Forêt Noire, mais à la première petite bosse le groupe éclate et je me retrouve avec Jean-Pierre Cellier. Je sais que j’ai un bon compagnon de route, et lui sait qu’il roulera avec un bon GPS si nous restons ensemble. Malgré le livre de route détaillé préparé par les organisateurs, la navigation est parfois délicate sur certains tronçons. Nous allons rouler à trois avec Emmanuel, un triathlète, jusque ce qu’il lâche prise quand les bosses commencent dans la Forêt Noire. Nous rejoignons un des participants dans la montée du Lückle. Nous allons ensuite rejoindre un duo d’allemand dans la montée du Weissenbachsattel, une superbe petite route forestière. Nous rejoignons la vallée du Rhin à Laufenburg où nous pointons et nous équipons pour la pluie qui a fait son apparition. C’est un peu plus loin que nous allons former un trio avec Jean-Marie, un costaud du coin qui était devant avec un duo allemand. L’un d’eux va souffrir avec des braquets pas très adapté aux pourcentages des cols suisses. On devrait toujours se méfier des cols du Jura suisse, comme sur le TriRhena. Chilchzimmersattel, Breitenhöhe, Scheltenpass, des noms que l’on associe avec gros pourcentages une fois qu’on y est passé, mon GPS m’a indiqué jusque 20%. Après une accalmie, la pluie va faire son retour alors que nous alors que nous approchons de Delémont, comme c’est un lieu de pointage, on pause, ça permet à la pluie de se calmer et à nous de nous réhydrater avec un cola. Nous repartons pour revenir en France. Le ciel est gris, complètement bouché, gris. On a l’impression que l’on ne va jamais en sortir. Finalement, alors que nous remontons vers le Nord, une trouée dans la grisailla apparait. C’est même sous le ciel bleu que nous arrivons à Sewen où nous attendent Vanessa, Pascal et Gilles du CCK. Ils sont a petit soin pour nous. Pascal qui a fait le parcours en vélo comme nous, mis à part un raccourci au départ, nous raconte qu’il a pris la pluie quasiment toute la journée.
Il est 21h15 quand nous repartons après 1h de pause. On sait que le gros du parcours est derrière, plus de la moitié de la distance et presque les 2 tiers du dénivelé. La suite s’annonce plus facile, mais il faudra gérer la nuit. Je suis avec des machines à rouler, moi j’ai besoin de m’arrêter une paire de fois. Jean-Marie me permettra même une pause supplémentaire le temps qu’il répare une crevaison. Dernière pause dans la nuit Remiremont où nous trouvons une boulangerie qui va nous vendre des pains aux raisins dans l’arrière-boutique et nous servira même du café. L’adresse doit être connue, car d’autres personnes vont faire comme nous, mais eux sortent de boite de nuit. Une des personnes nous dira même : « Mais vous êtes sacrément perchés ! » après nous avoir demandé ce que nous faisions.
Le tronçon que nous avons fait de nuit était un peu usant sur la fin. N’allons pas jusqu’à dire que nous sommes contents de retrouver les cols vosgiens, mais ils rompent un peu la monotonie des longues portions droites et des faux-plats plus ou moins prononcés. En fait, nous avons plus que la remontée sur la route des crêtes à faire. Le final du Grand Ballon fait mal aux jambes, mais ça ne dure pas très longtemps. Par contre, le vent est assez pénible, en plus d’être très frais. Il sera encore plus gênant dans la descente quand nous le prendrons de côté.
Dans le bas de la descente, je vais perdre Jean-Marie et Jean-Pierre. Malgré les téléphones portables, nous n’allons pas nous retrouver. Comme ils étaient devant et ont raté une route secondaire, ils doivent avoir un peu plus de distance que moi à faire. Je suis sur le parcours, je vais les attendre un peu et prendre mon temps pour retirer toutes mes épaisseurs, il fait bon dans la plaine d’Alsace. Ne les voyant pas, je pense qu’ils sont devant et je repars tranquillement pour finir. Accueil 5 étoiles, comme à chaque fois de Vanessa, Pascal et Gilles. A veiller au ravito de Sewen jusqu’au passage des derniers participants, ils n’ont pas dormi plus que nous mais, comme nous, ils sont tout sourire malgré la fatigue.
Jean-Marie et Jean-Pierre étaient en fait un peu derrière, je suis désolé de ne pas avoir pu finir avec eux après avoir roulé ensemble aussi longtemps.