Les 7 Majeurs

Après être arrivé la veille à Vinadio, me voilà prêt à partir pour les 7 Majeurs, un enchainement de 7 cols (Lombarde, Bonette, Vars, Izoard, Agnel, Sampeyre et Fauniera) à plus de 2000m que j’ai décidé de boucler en 2j. J’ai réservé mon hébergement à Terre Rouge, au-dessus de Briançon. Je sais que c’est une bonne adresse et cela permet un découpage assez équilibré des 2 étapes. Cela présente aussi l’avantage de m’avancer dans la montée de l’Izoard pour le deuxième jour.

Après avoir pris mon petit-déjeuner, il est 6h55 quand je m’apprête à partir, un dernier regard à mon téléphone et je m’aperçois que j’ai une notification. C’est Christian, un copain de Cyclosportissimo, il est à Demonte, 10km plus bas dans la vallée, et se propose de m’accompagner pour le col de la Lombarde. Je descends dans Vinadio pour chercher le point de rendez-vous, qui est en fait plus haut, et je le vois arriver. On se salue et nous voilà partis.

Plutôt que de monter par la grande route et de bifurquer en direction du col, il me guide par une petite route qui permet de rejoindre la route du col en étant à l’écart de la circulation. Nous rejoignons la route au niveau de Pratolungo, village où deux statues rendent hommage aux géants de Vinadio, 2 frères mesurant plus de 2m20 nés à la fin du XIXème siècle.

Une première série d’épingles nous permet de nous élever rapidement au-dessus de la vallée. On m’avait vanté le versant italien de ce col et dès le pied, ça n’a rien à voir avec le versant français. Ici, une jolie petite route boisée montant dans un vallon, bien plus agréable que la route qui monte jusqu’à Isola 2000.
Les kilomètres défilent pendant que nous discutons. J’apprends qu’il vaut mieux éviter de monter là le 15 août, jour de pèlerinage à Santa Anna di Vinadio, lieu d’une apparition et donc important sur le plan religieux.

Nous atteignons le replat que Christian m’avait annoncé, il va durer quasiment jusqu’à l’intersection entre le col et Santa Anna di Vinadio. Si besoin, il y a une fontaine à quelques encablures de l’intersection. Si on ne fait pas attention, on peut facilement la rater, la route principale monte sur Santa Anna di Vinadio, et la route du col n’apparaît qu’au dernier moment.

Nous faisons une petite pause pour la photo avec le village de Santa Anna di Vinadio en arrière-plan. Dans le final du col, Christian me donne ses derniers conseils : la piste cyclable dans la vallée de la Tinée, la fontaine de Bousiéyas, la route sur la rive droite de la Durance en cas de circulation trop dense. Nous rejoignons un cyclo dans le final, un français, il a du partir de bonne heure lui aussi car nous n’avons pas vu grand-monde jusque là.

Nous faisons une petite pause au sommet pour la photo, en mettant à contribution le couple de randonneur qui est là. Le cyclo que nous avons dépassé un peu plus tôt bascule dans la descente sur Isola, je me dis que je le reverrai peut-être dans la Bonette. J’enfile mon GoreTex, je mange une barre, Christian me donne ses derniers conseils on se salue, lui redescend sur Demonte tandis que je bascule sur Isola.

Rien à dire, c’est vraiment plus beau côté italien. Peu après la station d’Isola 2000, un chamois traverse la route devant moi. Arrivé à Isola, je trouve de suite la piste cyclable qui va me conduire jusqu’à Saint-Etienne-de-Tinée. Elle permet de bénéficier de plus d’ombre et de moins de trafic que la route. Il y a quelques tronçons partagés et j’en rate une portion, mais comme la circulation est calme, je suis tranquille malgré tout. Je suis surpris de voir la Tinée noire de boue, il a du pleuvoir hier soir sur les sommets.

Je suis la piste cyclable qui évite le centre de Saint-Etienne-de-Tinée, je n’ai pas besoin de refaire mes bidons pour le moment, je peux tenir jusqu’à Bousiéyas sans problème.

J’avais gravi ce versant il y a 8 ans, mais je m’en rappelle assez bien. Je profite du long passage dans la vallée pour trouver mon rythme de croisière. Je suis volontairement en dedans, je sais ce qui m’attend pour la suite, que ce soit aujourd’hui et surtout demain.

Je laisse le premier hameau, Le Pra, sur ma gauche et continue mon ascension. J’aperçois 2 cyclos devant moi. Cela me surprend, mais en me rapprochant, j’aperçois les sacoches de l’un et le sac à dos de l’autre. Avec ma sacoche de selle de 11L, je suis peu chargé par rapport à eux.

Je les rejoints et engage la discussion. L’un d’eux va jusqu’à Jausiers, il en a donc bientôt fini, même si le plus dur reste à faire. On se souhaite bonne route et chacun continue à son allure.

Arrivé dans Bousiéyas, je profite de la fontaine pour refaire mes bidons et continuer. Cela fait maintenant plusieurs kilomètres que nous voyons le sommet de la cime et devinons la route. Celle-ci continue à s’élever jusqu’à ce que je découvre le camp des Fourches. J’adore l’arrivée sur ce lieu, cela donne l’impression de traverser un village fantôme.

Ma mémoire ne m’a pas trahi, les estimations kilométriques que j’avais en tête étaient presque justes. Environ 8km du camp des Fourches au sommet, et 4km du col de Raspaillon au sommet. Le vent n’est pas très fort, c’est appréciable. Je laisse le col sur ma droite et pars à l’assaut de la Cime. J’arrive juste après la foule pour faire la photo devant le monument du sommet. Et voilà le 2ème Majeur de gravi.

Je me laisse glisser en direction de Jausiers, je fais une ou deux photos dans la descente. Petite pause également à la fontaine après le lac des Essaupres dans la descente pour refaire le niveau des bidons. En arrivant à Jausiers, je bifurque directement à droite pour m’arrêter un peu plus loin le long de la Durance pour manger.

Alors que je suis arrêté à l’ombre, je vois passer des groupes. Aux maillots, j’identifie les participants aux 6j de Vars. Je guette voir si je ne vois pas passer Patrick, un copain rencontré lors du séjour dans les Dolomites et qui m’avait dit qu’il y serait.

Après avoir mangé un morceau je repars. Je recolle au groupe qui vient de passer. J’engage la discussion car je reconnais le maillot du club d’un collègue de l’époque où je bossais à Montpellier. Nous allons faire une bonne partie de la remontée de la vallée ensemble, jusqu’aux premières pentes avant Saint-Paul-sur-Ubaye où je vais lâcher prise.

Le col commence, je suis surpris de voir que je rejoins du monde alors que j’avais presque du mal à suivre sur le plat. Le vent qui nous a bien aidé dans la vallée est maintenant plus retord, nous l’avons parfois de face, parfois de dos au gré des virages. Heureusement, il n’y a que 5km difficiles. Je sais que le plus difficile est maintenant derrière moi.

Nouvelle pause photo au sommet et je bascule dans la descente sur Guillestre. Le ciel est couvert sur les Ecrins et j’aurais droit à quelques petites gouttes de pluie par moment. Ça n’a pas l’air particulièrement menaçant, le bon côté c’est que je vais éviter de trop grosses chaleurs dans la vallée de la Durance.
Je traverse Guillestre, une dernière pause pour me ravitailler et je repars sur la nationale. Il y a un peu de circulation, mais je m’attendais à pire. Christian m’avait dit que c’était assez roulant, ce qui est le cas. Je peux même profiter des prolongateurs.

C’est très majoritairement du faux-plat et j’ai le vent dans le dos, les kilomètres défilent assez rapidement. Deux difficultés encore à franchir avant de rejoindre mon gite : la bosse de Largentière-La Bessée et le pied du col d’Izoard.

La première se passe bien, je pensais qu’elle serait plus difficile que ça, le vent dans le dos aide bien quand même. Quelques kilomètres plus loin, j’aperçois les forts qui dominent Briançon, ça commence à sentir bon.

Je fais une dernière pause à Briançon pour donner des nouvelles car je sais que je n’aurais pas de réseau ce soir au gite. Les kilomètres pour sortir de Briançon par Font Christiane sont assez raides, mais arrivé au niveau de la déchetterie, je sais que j’en ai fini des passages durs. Il y a même quelques courtes descentes, j’en profite. Le panneau m’annonce le gite à 100m à droite. Je dois remonter en haut du hameau de Terre Rouge, mais après ce que j’ai fait aujourd’hui, je ne suis plus à quelques mètres de dénivelés près.

Le patron du gite est un peu étonné du trajet que je viens de faire aujourd’hui en vélo, et surpris de celui que je vais faire demain. Être arrivé 40 minutes plus tôt que mon estimation (19h) me permet de me reposer un peu avant de passer à table. Soupe, gratin, charcuterie, salade, tarte aux pommes. Un copieux repas pour reprendre des forces. Les autres occupants du gite finiront la soirée par une partie de Scrabble que je déclinerai…

Réveil à 6h du matin, le patron du gite m’a laissé de quoi prendre mon petit-déjeuner sur la table, il est 7h lorsque je pars.

L’Izoard n’est pas le plus terrible des cols du jour, et j’en ai fait une partie hier. Je démarre tranquillement sur des pentes modérées, c’est après Le Laus que ça se remet vraiment à grimper. Les températures sont parfaites pour rouler, j’ai juste mis les manchettes. Les jambes ne sont pas trop lourdes, me confirmant dans mon choix d’avoir pris mon collant de compression pour la récupération nocturne.

La montée se passe bien et me voilà dans les alpages avec vue sur le sommet. Je passe le refuge Napoléon et me voilà au sommet. Je demande au conducteur de l’Aston Martin garée là de me prendre en photo. Je m’habille pour la descente et je bascule en direction du col Agnel.

Arrivé à la Casse Déserte, je fais une petite pause. Je m’arrêterai bien quelques instants profiter de la majesté des lieux et du calme du petit matin, mais j’ai encore pas mal de kilomètres (aussi bien en distance qu’en dénivelé) à parcourir.

Je passe Château-Queyras et arrive à Ville-Vieille, un café sur la gauche de la route est le lieu idéal pour une pause. J’en profite pour passer soulager un besoin naturel. Le tenant des lieux me demande ce que je fais, apprenant que je suis sur les 7 Majeurs, il me dit que la kiné de la ville l’a fait l’an passé. Je me rappelle effectivement avoir vu suivi ça sur les réseaux sociaux.

Je repars ensuite en direction du col Agnel, ce sera plus dur et plus long que l’Izoard. Il y a une bonne rampe pour rejoindre Molines-en-Queyras, le replat se mérite. Enfin, la traversée des hameaux suivant n’est pas de tout repos, il y a des talus à passer pour enfin longer l’Aigue-Agnel. Je passe le rocher d’Hannibal et aborde les 5 derniers kilomètres pendant lesquels il n’y aura plus aucun répit.

J’avance doucement mais sûrement, au refuge il n’y a plus que 2 kilomètres. Alors que j’approche, je reconnais l’air de « Bella ciao », il y a des musiciens qui le jouent vers le refuge et c’est en fredonnant cet air que je rejoins la frontière italienne et le sommet du col.

Je retrouve un des cyclos doublés hier dans la Bonette, il est surpris de me voir déjà là. En discutant, on s’aperçoit que nous allons au même endroit ce soir. Je lui indique qu’il y a bien un hôtel à Vinadio car il se posait la question.

Je fais quelques photos du Mont Vison qui n’est pas encore dans les nuages. La descente est assez vertigineuse, il faut être prudent car la route n’est pas aussi bonne que côté français. Je cherche la fromagerie que m’a indiqué le patron du gite de Terre Rouge mais n’en trouve plus trace. La pente se fait moins forte, il va falloir se remettre à pédaler un peu pour avancer. La route secoue beaucoup et rend la descente fatigante.

J’ai réactivé la trace sur mon GPS pour être sûr de ne pas rater la bifurcation dans Sampeyre. J’hésite à m’arrêter dans un bar pour boire un verre et manger un morceau, mais décide finalement de me contenter du sandwich que j’ai sur moi et j’ai assez à boire pour franchir le colle Sampeyre. Je m’arrête donc au pied de la montée.

Je vois passer deux cyclos pendant que je mange à l’ombre. Ils me demandent en anglais si j’ai un souci, je leur réponds que je prends juste mon déjeuner.

Mon sandwich avalé, je repars. Je rejoins les cyclos qui sont passés et discute avec eux. Ce sont des allemands qui ont décidés de rejoindre la Corse en vélo, nous plaisantons sur le fait qu’ils n’aient pas choisis le chemin le plus court ni le plus facile. Avec leurs sacoches ils grimpent moins vite que moi et me laissent donc filer.

La route n’est pas très large, la végétation des bas-côtés vient encore en réduire la largeur et la montée n’offre pas la moindre plage de récupération. On alterne les passages en sous-bois et les prairies. Sampeyre, avec un s comme sauvage, sans répit et somptueux.

De temps en temps, un chalet d’alpage, certains sont convertis en restaurants et sont la destination des rares voitures qui montent. La tentation de m’arrêter est grande car l’usure se fait sentir. Je surveille régulièrement mon GPS pour détecter un éventuel adoucissement de la pente, mais rien à l’horizon pour l’instant.

Depuis le début, il est difficile de deviner où va passer la route, mais enfin, alors que j’approche du sommet j’aperçois une trace sur le versant qui me fait face. Sauf que là, la route s’arrête… sur une dizaine de mètre, elle se transforme en chemin et reprend derrière. C’est évidemment à ce moment-là qu’une voiture me dépasse ne me laissant pas vraiment le choix de ma trajectoire sur le début de ce court tronçon. Tant pis, ce n’est pas bien grave, je vois enfin le sommet sur le profil de mon GPS, mais toujours pas de répit pour y arriver.

Une dernière courbe à gauche et j’aperçois enfin le sommet. Un dernier effort et j’y suis. La pause au sommet est bien méritée. Je prends la photo, me ravitaille, m’habille pour la descente et me voilà parti.

Je suis prudent pour la descente, car la route n’est pas très bonne non plus à la descente. Ça va même aller de pire en pire, moi qui me plaignais de la seconde partie du col Agnel. Arrivé à la bifurcation, j’ai pris à gauche, la route à droite permet de raccourcir la portion en fond de vallée, mais on m’a dit qu’elle était limite carrossable en vélo, je joue donc la sécurité. Et puis je vais avoir besoin du fond de vallée pour refaire le niveau de mes bidons avant la dernière montée.

Je trouve effectivement sans problème une fontaine dans cette vallée. L’approche n’est pas si longue que ça, et puis cela permet de tourner tranquillement les jambes. Arrive Ponte Marmora et je pars en direction du colle Fauniera, dernier de mes 7 Majeurs. Je rejoins deux VTTistes et reste un peu dans leurs roues sur ces premières pentes pour l’instant peu prononcées avant de filer devant. Ça se durcit rapidement et me cale à mon rythme. Je passe le temps à estimer mon horaire de passage au sommet du col.

J’arrive à Marmora avec une mauvaise surprise, la route est annoncée barrée. Heureusement, les 2 VTTistes arrivent et vont me confirmer que l’on peut passer à vélo. On aura eu du mal à se comprendre, on a essayé en italien, avant de se rabattre sur l’anglais, quand j’ai compris qu’ils étaient allemands et moi français.

Comme le Sampeyre, la montée est sauvage. La route est particulièrement étroite tout au long de cette montée. Je suis presque obligé de mettre pied à terre quand je passe au niveau des cantonniers qui coupent l’herbe en bord de route et qui ont barré la route. Il y a pas mal de sous-bois avec quelques prairies avec des vaches qui paissent tranquillement, pas de trace de dahu (il doit pourtant y en avoir dans le secteur puisque le camping de Marmora porte ce nom). D’ailleurs, avec la déclivité des pentes, les veux arrivent à se glisser sous le fil électrifié et se promènent sur la route. A l’allure où je monte, ils ont le temps de me voir arriver.

De tous les cols, c’est celui que je redoutais le plus, je ne le connaissais pas, c’était le dernier col de mon programme, j’en avais eu des échos et c’est un col italien, dont souvent avec des gros pourcentages. Je ne vais pas être déçu. La pente moyenne est soutenue, mais il y a quelques petites surprises. A plusieurs reprises, sur 50m la route se cabre avec des pourcentages ahurissants, entre 15 et 20%. Ça ne dure pas, mais ça scie les jambes, qui pourtant n’avaient pas besoin de ça.

Le premier talus passe bien, je m’arrête prendre un gel avant le second et finirai à pied faute d’avoir pu rechausser ma cale. Le second sera passé en prenant autant d’élan (mais toujours pas de dahu) que je pouvais et avec une grosse pause ensuite pour reprendre mon souffle.

Je continue à passe le temps en calculant mon horaire de passage au sommet qui dérive petit à petit. Ce n’est pas trop un problème, je sais que je peux arriver à l’hôtel jusqu’à 23h, voir plus tard si je les appelle qu’ils me laissent la clef quelque part, ça me laisse une bonne marge de sécurité.

Je sors des sous-bois et arrive sur un genre de cirque. Je vois la route devant moi et en tournant la tête, je peux la deviner de l’autre côté. J’imagine que quand je serai là-bas, le col d’Esischie ne sera plus très loin, ensuite, il y aura 3 ou 4 kilomètres jusqu’au colle Fauniera.

Les paysages sont magnifiques, j’en prends plein les yeux, la luminosité qui commence à décliner accentue encore les contrastes, c’est superbe. Je croise quelques voitures, celles-ci s’arrêtent pour me laisser passer, la route est toujours aussi étroite, quand elles me voient et m’encouragent quand je passe à leur hauteur et les remercie. Les italiens et le vélo, c’est quelque chose.

Je profite de la vue sur le cirque et devine enfin le sommet du col. Il me semble avoir vu bouger un point sur la route, j’espère que je n’ai pas rêvé et que c’est Christian qui vient au-devant de moi. Je continue à avancer, il y a bien un cyclo qui descend, un maillot blanc et noir et un cuissard avec du rouge, ça ressemble beaucoup au maillot Cyclosportissimo. Qu’est-ce que je suis content de le retrouver !

Plus que 2km pour le col d’Esischie où se trouve une plaque à la mémoire de Fausto Coppi, la cyclosportive qui porte son nom gravissait ce col autrefois, maintenant, elle monte au colle Fauniera par la route qui arrive à notre gauche. Nous on tire à droite pour les derniers kilomètres du colle Fauniera. Enfin, on aperçoit la statue de Marco Pantani. Une bonne chose de faite, merci Christian d’être venu au-devant de moi.

Après la courte pause photo et enfilage du coupe-vent pour la descente, je n’ai plus qu’à me laisser glisser dans sa roue. C’est son terrain il connait par cœur, le principal risque étant une marmotte imprudente (toujours pas de dahu, je vais finir par croire que c’est une légende) qui traverse sans regarder. Il m’indique les fleurs et me détaille leurs noms, un régal.

On arrive à Demonte et Christian me raccompagne jusqu’à Vinadio. Comme la veille, il nous fait emprunter la petite route sur l’autre rive du torrent. Il m’indique la meilleure fontaine de la région, il reste 4 kilomètres, je devrais pouvoir tenir. Enfin, après 2 grosses journées de vélo, Vinadio est là. Christian a des impératifs et n’a pas le temps de boire une bière avec moi, ce sera mon plus gros regret sur ces 7 Majeurs.

Je rejoins mon hôtel après m’être assuré auprès du restaurant que j’avais le temps de prendre ma douche avant de manger. La bière et la polenta seront bien méritées ce soir…