Le col du Glandon
Après un réveil matinal, nous voilà sur le pied de guerre, prêt à en découdre avec la première ascension de notre périple. Seule contrariété au départ : un coup de pompe. L’embout de ma pompe fuit depuis ce week-end et transforme chaque gonflage de pneu en course contre la montre. Nous nous arrêtons dans un magasin de sport pour racheter un embout et continuons notre route pour rejoindre La Chambre.
A notre arrivée, la météo est plus clémente que lors de notre dernière visite (pluie et 2°C à 2000m). Aujourd’hui la météo est réglée sur chaud-bouillant. Il faut dire que La Chambre, bien que situé au pied de cols affleurant les 2000m, n’est située qu’à 450m.
Après nous être ravitaillé et équipé, nous voilà prêt à partir. Le début de la montée confirme nos impressions sur la météo. Nous nous retrouvons rapidement avec les maillots grands ouverts pour essayer de nous rafraichir. La chaleur fait également fondre le goudron nous donnant l’impression de rester coller à la route. Ceci nous inquiète pour la descente, il nous faudra être très prudent. Le bas de la montée se fait en sous-bois, mais l’heure (14h00) ne nous permet pas de profiter de l’ombre. Nous parcourons quelques kilomètres avec des espagnols de passage dans le secteur avant qu’ils ne prennent rapidement de l’avance sur nous.
Nous les retrouvons à la sortie du Villard Martinan en train de se désaltérer à un point d’eau. Cette traversée de village offre un répit sur 2km. Ensuite, les choses sérieuses reprennent mais les effets de l’altitude se font sentir et nous offrent un souffle d’air nous permettant de mieux supporter la température. La pente augmente alors que nous entrons dans les alpages au milieu des camping-cars, garés le long de la route en prévision du Tour de France. Une partie du groupe d’espagnols nous rattrape et nous glisse un petit mot d’encouragement alors que nous sommes à l’orée des derniers kilomètres.
Nous voyons la route devant et au-dessus de nous. La pente est forte, annoncée à plus de 10% sur les deux derniers kilomètres d’après les profils récupérés sur salite.ch. J’avoue que tout occupé à grimper, je n’ai pas pensé à vérifier les altitudes sur les bornes kilométriques. Après un dernier effort et deux épingles, nous voilà au sommet pour profiter du paysage et de l’air frais. La montée a été rude, y compris pour les espagnols qui semblaient pourtant bien affutés.
La descente nous confirme que la pente était effectivement raide dans le final. Les compteurs dépassent les 55km/h alors que nous sollicitons fortement les freins. Il faut dire que la route n’est pas très large et donne directement sur le vide – il n’y a ni muret, ni glissière de sécurité – cela ne n’incite pas à la haute vitesse. Je marque un arrêt dans la descente pour vérifier la pression de mon pneu arrière car j’ai une sensation de flottement dans certains virages. Tout est OK, il ne s’agit pas d’une crevaison lente.
Le bas de la descente s\’avère moins dangereux que prévu car la température est tombée, le soleil a tourné et l\’ombre a fait son apparition. Dans ces conditions le goudron fondu a disparu. Nous voilà revenu à La Chambre, prêt à rejoindre notre hébergement aux Karélis.