Balade en Diois
Pour la première sortie de notre week-end en Vercors, le parcours tracé par Yann nous emmène dans le diois. La météo n’est pas très ensoleillée, mais nous sommes loin de la pluie annoncée par la météo. Nous partons qu’à trois, Gérard ayant décidé de ne pas prendre son vélo. Nous rejoignons Vassieux en Vercors et partons en direction du col de Saint Alexis. La route est humide et nous grimpons tranquillement car le parcours du jour s’annonce exigeant. La montée ne présente pas de grande difficulté et nous franchissons rapidement le premier col d’une longue série.
Arrivés au sommet, nous sommes dans les nuages. Heureusement que la circulation est plutôt rare sur cette route car nous n’avons pas prévu d’éclairage. Nous redescendons prudemment pour rejoindre la route du col du Rousset. De l’intersection au tunnel qui marque le col, il n’y a qu’un kilomètre que nous avalons rapidement. Chrystel profite de la pause que nous observons au sommet pour passer un coup de fil.
Nous nous engageons en file indienne dans le tunnel, qui fait quand même 700m de long, et surprise à la sortie. Alors que côté Vercors nous étions dans les nuages, nous somme accueillis par le soleil. Nous abordons donc cette superbe descente avec l’espoir d’avoir une belle journée devant nous. La route toujours humide nous incite à la prudence mais ne nous empêche pas de savourer cette descente. Les nombreux virages sont bien dessinés et nous offrent des panoramas forts agréables.
Nous traversons Chamaloc et repartons en direction du col de Marignac par les petites routes. Le col n’est pas d’une grande difficulté et nous avons tôt fait de basculer sur Saint Julien en Quint. Depuis cette descente, nous apercevons une route sur la montagne en face qui doit être celle que nous emprunterons quelques instants plus tard pour aller au col de la Croix. Une petite erreur de parcours nous fait emprunter un itinéraire parallèle à celui que nous avions prévu sur quelques kilomètres. Après avoir rejoint la D129 nous la quittons pour partir en direction du col de la Croix.
C’est une toute petite route qui grimpe agréablement. Chacun roule à son rythme, Yann, fidèle à son habitude galope devant. La route est marquée comme pittoresque, et elle a plus à tout le monde, y compris Gérard qui a fait le parcours en voiture avec Michelle. Le sommet du col est très marqué et doit servir de point de départ pour des randonnées à pied.
Après le regroupement du sommet, nous partons dans la descente, elle est assez technique et la route n’est pas très large. Nous parcourons nos derniers kilomètres dans le diois avant de repartir en direction du plateau du Vercors. L’arrivée à Beaufort sur Gervanne marque le début de la montée. Nous voilà donc parti en direction de Plan de Baix et du col de Bacchus. Au fur et à mesure de la montée, le soleil se fait plus rare. Nous marquons une pause à Montrond pour décider de la suite. Chrystel décide de filer tout droit sans faire le crochet par le col des Limouches et aller se ravitailler à Léoncel.
Nous voilà reparti pour les derniers kilomètres du col de Bacchus. Je m’arrête 500m plus loin avec la désagréable impression que mon pneu arrière perd en pression. Cela se confirme, mais rien de bien méchant. Je continue donc après avoir quand même fait part de mes inquiétudes à Chrystel. Je rejoins Yann avant de m’arrêter une nouvelle fois. Cette fois la perte de pression est plus franche, il doit donc s’agir d’une crevaison lente.
Je décide donc de renoncer au col des Limouches pour ne pas faire perdre trop de temps à tout le monde. Je regonfle et repart au moment ou Chrystel arrivé. Nous finissons donc l’ascension du col de Bacchus ensemble. Yann nous attend et nous descendons doucement sur La Vacherie, là où se trouve la bifurcation pour le col des Limouches. La descente est d’autant plus lente qu’il s’agit plus d’un faux plat que d’une vrai descente et que nous avons le vent de face.
Arrivés à La Vacherie, Yann bifurque à gauche et Chrystel et moi filons tout droit direction Léoncel. Pendant que Chrystel va quémander un sandwich dans le restaurant du village, normalement fermé ce jour-là, je m’occupe de changer ma chambre à air. Ma chambre à air était effectivement en train de se fendre au niveau de la valve, ce qui explique ma crevaison lente. Yann nous rejoint alors que Chrystel finit son sandwich et que je regonfle mon vélo.
Avant de partir, nous échangeons quelques mots avec des touristes venus visiter l’abbaye de Léoncel. Il nous faut encore gravir 400 de dénivelée pour arriver au sommet du col de la Bataille. La route grimpe en sous bois et l’atmosphère se rafraichit au fur et à mesure, nous retrouvons même une route humide vers la mi-pente. Vers le sommet nous voilà même dans les nuages. Cette fois, il y a peu d’espoirs de retrouver le soleil au franchissement du tunnel…
Les nuages du sommet ne nous permettent pas de profiter du point de vue annoncé sur la carte, d’autant que la température a bien baissé depuis que nous avons quitté le diois. Nous espérons maintenant aborder une descente pour récupérer de cette ascension, mais le parcours ressemble plutôt à des montagnes russes. Nous finissons par quitter enfin les nuages. Juste à temps pour profiter des deux autres points de vue annoncés. Nous marquons chaque fois une pause pour les admirer. Les nuages offrent un effet de contraste avec le soleil qui perce au loin.
Au moment de repartir nous sommes interpellés par un automobiliste qui cherche à rejoindre la forêt de Lente pour aller écouter le brame des cerfs. En effet, nous sommes au cœur de cette forêt dont certains secteurs sont interdits d’accès à cette saison. Nous continuons notre route pour rejoindre notre avant dernier col du jour, celui de la Portette. Passé ce col nous redescendons jusqu’au carrefour des trois routes. Il s’agit de la route par laquelle nous sommes arrivés hier. Nous savons que la route va monter sans arrêt jusqu’au col de Lachau, qui est le point culminant du Parcours.
Une nouvelle fois, Yann file devant, il compte bien faire le crochet jusqu’à Font d’Urle pour rajouter un col de plus à sa liste. Chrystel et moi grimpons tranquillement derrière. Les quelques minutes qui nous séparent de Yann nous permettrons d’entendre un bramement de cerf, ce qui semble être une attraction touristique très prisée dans le secteur.
Yann nous attend à la bifurcation qui n’est qu’à quelques kilomètres du col. En réalité, le point culminant de notre parcours n’est pas au col en lui-même, mais un peu avant. En effet nous redescendons pour franchir le col. Au sommet du col se trouve également un mémorial en l’honneur des résistants du Vercors. La descente du col est assez rapide car la route est bonne, raide et rectiligne. A cette vitesse là, nous sommes rapidement au pied du col, juste à côté de la Nécropole du Vercors.
De là, nous rejoignons notre gite après près de 130 km et 2300m de dénivelée, un peu plus en ce qui concerne Yann. En arrivant au gite, Chrystel se fait une petite frayeur en tombant sur les gravillons en essayant de déchausser. Plus de peur que de mal. Nous sommes les premiers arrivés au gite, Gérard et Michelle n’étant pas encore rentrés. Ils arriveront quelques instants plus tard alors que nous sommes en pleine séance d’étirements.